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Catherine Bihl
Peinture. Coutures. Collages
depuis 2019
1989 à 2018
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Que faire du mystère du monde, si l'on est réfractaire à toute histoire tentant de l'expliquer
ou de lui donner du sens ?
L'observer, d'un oeil curieux et amusé.
Le sonder, de près, de loin, du rayonnement fossile à nos états de conscience.
S'en délecter, avec nos sens, aussi trompeurs soient-ils.

Découvrir l'ivresse du non-sens. Le grand vertige.
S'aventurer dans des expériences inédites.

Celle de la peinture, par exemple…
Provoquer des big-bangs de poche.
Avec de l'eau, des pigments, du sable et du hasard, sur des toiles et des papiers déchirés.
Apparition de nébuleuses, d'océans furieux, de mers de glace, de vides vertigineux,
de traces ondulatoires, de torrents bouillonnants, de roches opaques et dures,
d'infimes nuances de teintes, de ciels déchirés de lumière.

J'écoute mes limites.
J'aime l'horizon. Sa ligne pure me rassure et m'apaise.
Je mets de l'ordre dans le chaos que je viens de provoquer.
Je cherche l'équilibre.
Je sèche les taches et les coulures.
Je construis. Je compose par accumulation de strates.
Le paysage s'immobilise…
Je pose une maison, un petit village discret au creux d'une colline. J'aimerais habiter là.
M'y blottir, m'y dissoudre, m'y perdre.

Désir, hasard, énergie, mouvement sont fixés dans l'image.
Bref moment de répit. De calme.
Je vais pouvoir rêver.
Pas longtemps. Je sais que bientôt l'inconnu infini m'appellera encore, et toujours plus fort.





Catherine Bihl. 28 mars 2021.